Il s’agissait d’un soldat du 17On notera ici la confusion des sentiments qui règne parmi les soldats : le caractère mérité de l’exécution, dans la mesure où les crimes commis sont punissables de la peine de mort, le dégoût ressenti devant ce spectacle, la conscience des objectifs poursuivis par le commandement militaire avec cette mise en scène. Et, au-delà de l’établissement de ces faits, si leurs recherches leur permettent de conclure que certaines condamnations prononcées dans le passé apparaissent éminemment douteuses, ne pourraient-ils pas émettre des avis favorables à des annulations, destinés à la Cour de cassation ? De tels avis ne pouvant bien sûr porter que sur la levée symbolique de condamnations judiciaires et jamais sur d’absurdes condamnations rétrospectives.Dans le cas des victimes de jugements qu’une telle commission proposerait d’annuler, comme dans celui des victimes, qu’elle souhaiterait voir réhabiliter, d’exécutions extrajudiciaires lui apparaissant manifestement douteuses, elle pourrait recommander que les intéressés bénéficient officiellement de l’inscription « mort pour la France » (transcrites sur les registres d’état-civil) et que leurs noms, s’ils n’y figurent pas déjà, soient ajoutés sur les monuments aux morts. Parmi celles-ci, deux cents ont été effectuées durant les cinq premiers mois du conflit. Cette explication ne peut toutefois expliquer à elle seule l’engagement de millions d’hommes pendant tant d’années.
Dix-neuf millions de personnes y ont perdu la vie, dont 1,4 million pour la France. La question de la reconnaissance, de la réhabilitation de la mémoire de l’ensemble des soldats fusillés pour l’exemple durant la Première Guerre mondiale revient depuis régulièrement sur le devant de la scène, en témoigne le récent rapport rendu au secrétaire d’Etat aux Anciens combattants par l’historien Antoine Prost sur ce sujet ou encore le dépôt d’une proposition de loi par les députés de gauche en juin 2014.Certains invoquent l’impossibilité matérielle de connaître les faits ayant conduit à l’exécution de ces soldats pour refuser une réhabilitation automatique et intégrale des fusillés. Dans son article portant sur les conseils de guerre en temps de paix du numéro 73 de la Revue d'histoire Vingtième siècle, Odile Roynette observe qu'en 1905 sur seize condamnations à la peine capitale prononcées par les Près de 8 millions d'hommes furent mobilisés de 1914 à 1918En 1914, les condamnés sont principalement accusés de s’être volontairement mutilés un membre (main, pied). Des associations, et en premier lieu la Ligue des Droits de l’Homme, ont ainsi mené de nombreuses batailles judiciaires pour obtenir la réhabilitation de certains soldats, victimes d’erreurs judiciaires manifestes. Au contraire, nous devons nous élever avec force contre cette logique qui consiste à exécuter ses propres soldats pour garantir la discipline et endiguer des pratiques d’évitement. Dès le 26 février, Pétain avait organisé le front, non seulement pour enrayer les attaques ennemies mais pour « reprendre immédiatement toute parcelle de terrain enlevée par l’ennemi », selon son premier ordre du jour. Seule l’armée australienne, au prix d’une discipline de fer et en raison de sa composition de volontaires, ne revendique aucun fusillé « pour l’exemple ».L’essentiel des exécutions se concentre entre août 1914 et décembre 1915 avec l’exécution effective de 495 condamnations à mort.
Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies. Mais pour lui, ... On pense aussi bien aux victorieux qu’aux fusillés pour l’exemple. L’accomplissement du devoir de soldat serait le fruit d’une éducation reçue par la famille, l’école, la religion, des attentes venues de l’arrière, des camarades de combat qu’il ne faut pas trahir, du discours patriotique et nationaliste relayé par la presse, de la nécessité de défendre son pays et ses proches contre une puissance allemande désignée comme responsable de la guerreDans les faits, les réactions des soldats face à l’horreur de la guerre ont été variées et variables dans le temps. Mais pour lui, ... On pense aussi bien aux victorieux qu’aux fusillés pour l’exemple. Un peu partout en France des associations appellent à des rassemblements mercredi 11 novembre, pour demander la réhabilitation des « fusillés pour l’exemple » de la guerre de 1914-1918, dont certains ont été exécutés sans jugement, parfois dans la seule intention de maintenir les troupes en parfait état d’obéissance.La Ligue des droits de l’Homme demande que soit mise en place une commission rassemblant des historiens, des juristes, des représentants d’associations et du Service historique de la Défense, afin de poursuivre la réhabilitation des victimes des tribunaux militaires de 14-18.La réhabilitation des victimes des tribunaux militaires de 14-18 est loin d’être achevée.