Rev Med Suisse Elle est par contre mal corrélée avec les symptômes, car elle témoigne plutôt de l’accumulation des dégâts, que de processus actifs.
Chaque semaine, découvrez un nouveau thème pour la formation continue et des actualités médicales.Accès libre aux numéros de la Revue Médicale Suisse depuis 2000. De plus, ils ne sont pas spécifiques à l’arthrose et se retrouvent dans d’autres pathologies, comme les contusions traumatiques, les arthrites, les nécroses débutantes, voire les algoneurodystrophies par exemple. L’arthrose s’accompagne volontiers au cours de l’évolution d’un épanchement articulaire fluctuant, bien visualisable en IRM, grâce à l’association des différentes séquences décrites pour le cartilage. Deuxièmement, des processus de scléroses secondaires à une augmentation des travées entraînant une densification de l’os. Dans le cas de doubles symptômes (douleur lombaire et perte de sensation), les signes neurologiques doivent être contrôlés dès le début des soins. Ce n’est pas parce que la radio est muette qu’il n’y a pas d’arthrose ! Pour ce qui est de la valeur pronostique des lésions IRM, notamment de l’évolution d’une arthrose vers une prothèse, les auteurs observent une corrélation statistique entre la perte de volume du cartilage et le risque d’évolution vers une prothèse dans les quatre ans. Celui-ci décidera, en fonction de l’intervention programmée, des radiographies et des incidences optimales.Même si l’IRM a permis une meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques et s’avère indispensable dans les études, elle n’a pas d’indication au cours de l’évolution d’une arthrose non compliquée, sauf si l’on suspecte une pathologie intercurrente.En principe, elle est réservée, à notre sens, à un spécialiste, soit un rhumatologue ou un orthopédiste qui saura se référer à un radiologue spécialisé en pathologie ostéoarticulaire afin d’effectuer les séquences adaptées à la problématique du patient.L’imagerie traditionnelle est utile pour poser le diagnostic d’arthrose, même si elle n’est pas toujours indispensable. % étude % association Odds ratio Conclusion + + Liquide ou 4/4 86% 2,5-10 Modérée synovite Œdème osseux 4/5 63% 2-5 Modérée Défects 3/6 50% Incertaine cartilagineux Lésions 1/3 33% Incertaine méniscales Ostéophytes 0/2 Aucune Aucune Lésions 2/2 40% Limitée ligamentaires Kystes osseux 0/2 Aucune Aucune Dans une méta-analyse parue en 2011,Corrélations entre IRM et douleurs dans la gonarthrose selon Yusuf et coll.Lorsque ces auteurs comparent l’IRM à la radiologie conventionnelle, ils constatent que l’IRM détecte des lésions cartilagineuses plus précocement. La cartographie T2 a donc la capacité de détecter des modifications matricielles avant l’apparition de réelles pertes chondrales.
La principale technique d’imagerie médicale utilisée pour l’identifier est la radiographie, mais un scanner est parfois employé pour compléter le diagnostic.Arthrose lombaire : comment se passe l'examen au scanner C'est ce que les médecins appellent la dissociation « radio-clinique » : une arthrose visible à la radiographie n’est pas forcément responsable de douleurs. Elle n’est indiquée en clinique que pour exclure une alternative diagnostique ou juger d’une éventuelle complication de l’arthrose.> L’imagerie traditionnelle est utile pour poser le diagnostic d’arthrose même si elle n’est pas toujours indispensable> L’imagerie traditionnelle n’est qu’un médiocre indicateur de l’évolution de l’arthrose> L’IRM permet de mieux connaître les processus évolutifs et démontre une meilleure corrélation avec les symptômes. La mobilité rachidienne en flexion lombaire est peu ou pas diminuée. Habituellement, il faut s’allonger sur le dos, bras derrière la tête: le lit coulisse ensuite dans une sorte de large anneau émettant des rayons X. Cet examen dure rarement plus de 5 minutes. Service de rhumatologie, médecine physique et réhabilitation Quant aux synovites ou épanchements, ils peuvent se deviner de manière indirecte grâce à une densité un peu plus élevée que les pannicules graisseux entourant parfois les articulations et qui peuvent être, soit déplacés, soit révélés par les épanchements.L’os est particulièrement bien analysé dans les radiographies standards. Il s’agit d’un abus de langage, car histologiquement, elles ne correspondent pas véritablement à un œdème, mais plutôt à des microfractures associées à de la nécrose et parfois à un peu d’inflammation. Pascal Zufferey, Pour ces diverses raisons, elle est un outil d’évaluation insatisfaisant dans les études thérapeutiques et ne devrait pas être répétée de façon systématique au cours du suivi en pratique clinique.L’imagerie moderne, en particulier l’IRM, nous a permis de mieux connaître les processus évolutifs, en démontrant une meilleure corrélation avec les symptômes et une meilleure valeur prédictive de l’évolution. Ces œdèmes peuvent parfois être mis en évidence chez des sujets asymptomatiques après l’âge de 50 ans. L’arthrose lombaire peut se présenter sans symptôme, mais elle peut causer des engourdissements d’une partie d’un membre inférieur. Dans le cas où elle devrait avoir lieu, signalez dès que possible tout trouble de la coagulation, traitement à base d’anticoagulants ou antécédent d’allergie aux produits iodés.Exceptionnellement, une injection de liquide de contraste peut être effectuée, après désinfection soigneuse du site de piqûre. Il s’agit là d’une tentative de l’os de s’opposer aux contraintes de charge en l’absence de couverture amortissante cartilagineuse.On continue à utiliser classiquement la vieille classification de Kellgren et Lawrence,Stades radiologiques d’arthrose selon Kellgren et LawrenceSur la base de la littérature, l’association, entre la progression du pincement articulaire mesuré en radiologie standard et la symptomatologie algique, existe mais elle est faible et certainement pas applicable à titre individuel.L’IRM est nettement supérieure à la radiographie dans l’arthrose, grâce à sa capacité à analyser l’arthrose comme une maladie d’organes et notamment de bien différencier les tissus mous les uns des autres et finalement, de mettre en évidence dans l’os des phénomènes évolutifs, actifs et non pas uniquement une accumulation de dégâts.Les protocoles conventionnels d’évaluation d’une articulation arthrosique comprennent en pratique quotidienne des images en pondérations T1, T2 avec ou sans saturation de graisse.