On comprend dès lors pourquoi Baudelaire manie la synesthésie qui lui permet effectivement d'associer différents sens.Non sans référence à l'antithèse du titre du recueil baudelairien, La femme aimée et sa beauté sont une source traditionnelle d'inspiration poétique. Or, comme le Diable, le poète est lui aussi un « savant chimiste » capable de transformer la boue, l’ordure, en objet précieux, charmant. Présentation et analyse du recueil, titre, structure, thème, analyse "Au lecteur" -« Alchimie poétique : la boue et l’or » - contextualiser / problématiser "La boue et l’or"-Bac général et technologique Programme bac de français 2020 -. La pratique de la confession est un moyen de laver sa conscience à peu de frais. Satan, grand marionnettiste et « savant chimiste », charme les esprits, transforme le bien (« riche métal ») en mal et rend l’horreur fascinante : « Aux objets répugnants nous trouvons des appâts ».
Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.C’est que notre âme, hélas ! Le son [ij] (« fourmillant »), associé à l’allitération en [l] et à la diérèse (« millLa strophe 7 s’ouvre sur une proposition hypothétique qui balaie dans un nouvel épitrochasme toute possibilité de Salut : les quatre métonymies représentent des actions criminelles (« le viol, le poison, le poignard, l’incendie ») et le dégoût du poète transparaît dans la sonorité [pwa] qui relie « poison » et « poignard ». Au Lecteur est le poème liminaire du recueil Les Fleurs du Mal, placé hors numérotation, il a été placé en tête dans toutes les éditions. Certaines le concernent directement, comme lorsque le poète s'adresse à son « hypocrite lecteur, — [son] semblable, — [son] frère !
Le poète use alors des ressources du langage poétique pour transformer le monde, pour représenter et/ou pour atténuer le chaos. Tout l'art du poète revient alors à sculpter une matière laide ou triviale pour en faire un objet précieux, comme un alchimiste qui réussirait miraculeusement à transformer le plomb en or. La présence de « l’erreur » et du « péché » dans l’énumération initiale font de l’homme un être misérable et tragique tel que Pascal l’a dépeint dans les Complaisance et hypocrisie sont mises en lumière dans la deuxième strophe. ». Si l’on considère la portée métapoétique de ce poème, on peut voir ici une allusion au pouvoir des La quatrième strophe insiste sur le rôle du Diable dans les actions humaines, rôle mis en valeur par le présentatif « c’est », repris au début de la strophe 5.
Nul ne peut échapper à la fatalité du mal : si nous ne commettons rien de criminel, ce n’est pas par vertu mais par lâcheté, défaut venant s’ajouter à tous les autres, et peut-être le pire d’entre eux, comme le déplore le poète à travers l’interjection « hélas ! Au lecteur est issu du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. L’allitération en [r] qui parcourt la strophe 4 suggère à la fois l’horreur et la fascination pour « les objets répugnants » dont les trois strophes suivantes vont donner différents exemples.La strophe 5 compare l’homme, toujours en quête de plaisirs, à un « débauché pauvre » ne pouvant s’offrir que les services d’une « antique catin ». La description du monstre précède sa dénomination, renforçant le suspens. Le mystérieux démiurge à l’origine de cette créature misérable qu’est l’homme n’est pas encore nommé ; il le sera à la strophe 3 (« c’est Satan Trismégiste »), mais, dès le premier quatrain, le lecteur, « embarqué » dans ce sinistre tableau par le biais de la première personne du pluriel, devine que le mal est à l’œuvre : le poète et son lecteur, comme tout homme, sont des créatures du mal dont les remords et les repentirs sont hypocrites – l’adjectif reviendra dans la célèbre apostrophe sur laquelle se clôt le poème – comme en témoigne l’oxymore « aimables remords » au vers 3.
L’assonance en [i] qui parcourt cette première strophe et que l’on trouve à la rime dans les mots « lésine » (avarice) et « vermine », renforce l’impression d’un mal aigu. Les Fleurs du mal, Baudelaire, une oeuvre au bac de français 2020. »• Le lecteur n'est par conséquent pas ménagé. Mais il y a la morale des arts.
La beauté naît dans le mal, la beauté se lit sur le visage de l’ange déchu. Alors « les parfums, les couleurs et les sons se répondent », si bien que le recueil, tout en se faisant l'écho du chaos, peut souvent parvenir à une forme d'harmonie. – l’œil chargé d’un pleur involontaire,– Hypocrite lecteur, – mon semblable, – mon frère !La Fontaine, « Le Pouvoir des fables », VIII, 4, 1678 : analyseMélancolie dans les Ballades de Charles d’Orléans: leçon d’agrégation notée 17/20 au concours La comparaison du plaisir avec une « vieille orange » pressée, aussi stérile que le « sein martyrisé » d’une vieille prostituée, exprime avec une grande force de suggestion, la vanité et la bassesse de nos divertissements.A la vermine de la strophe 1 fait écho, au début de la strophe 6, l’image des « helminthes », vers parasites intestinaux auxquels sont comparés les « Démons » qui festoient dans nos « cerveaux », mot qui, préféré à « esprits » ou « âmes », semble priver les hommes de toute spiritualité. Contrarily, the English “alchemist” would be “alchimiste” in French.